RDC : L’UE appelle à la reprise du processus électoral

ue--rdcL’Union européenne a appelé, lundi, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à « redémarrer au plus vite le processus électoral », dénonçant les « harcèlements et intimidations » du pouvoir contre certains opposants.
 
La commission électorale de la RDC a été elle aussi invitée par les ministres des affaires étrangères de l’UE à communiquer, dans les plus brefs délais, un calendrier électoral révisé afin de permettre au pays d’organiser des élections présidentielles censée se tenir avant la fin de l’année 2016.
 
En RDC, l’organisation de la présidentielle  avant la fin de cette année fait débat entre le pouvoir et l’opposition, surtout depuis la récente décision de la Cour constitutionnelle d’autoriser le maintien à son poste du président Joseph Kabila au-delà de décembre 2016 si aucun scrutin n’est organisé d’ici là.
 
« L’UE appelle les autorités congolaises à redémarrer au plus vite le processus électoral en franchissant des étapes concrètes », selon des conclusions adoptées lundi par les 28 ministres des Affaires étrangères de l’Union.
 
Le président Joseph Kabila, dont le mandat s’achève en décembre, est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de briguer un mandat supplémentaire. Sous prétexte de problèmes logistiques et financiers, la majorité présidentielle souhaite une « transition » de deux à quatre ans pour organiser de « bonnes élections », ce que conteste l’opposition qui appelle au respect de la constitution.
 
« Devant l’impasse actuelle et la montée des tensions, l’UE souligne le besoin et l’urgence d’un dialogue politique bref et précis entre tous les acteurs politiques représentatifs afin d’arriver rapidement à un consensus sur une feuille de route claire, sur la base d’un calendrier et des besoins financiers crédibles », insiste Bruxelles.
 
Les ministres des affaires étrangères de l’Union ont exprimé également leur « préoccupation quant aux entraves au débat politique en RDC » et « face aux rapports faisant état d’actes de harcèlement et d’intimidation en nombre croissant visant des responsables politiques, des professionnels des médias et des membres de la société civile, y compris des défenseurs des droits de l’Homme ».
 
L’UE a mis en garde contre la responsabilité individuelle de tous les acteurs, y compris des responsables des institutions chargées de la justice et de la sécurité, les invitant à agir dans le strict respect de l’Etat de droit et des droits de l’Homme, faute de quoi ils auraient à en assumer les conséquences.

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