Crise Burundaise : reprise du dialogue le 21 mai à Arusha sans le Cnared

parlement-burundaisLe porte-parole du président burundais Pierre Nkurunziza a confirmé, mercredi, la participation du gouvernement aux négociations qui reprendront du 21 au 24 mai prochain à Arusha, la capitale Tanzanienne.
 
« Le gouvernement prônant le dialogue ne peut s’absenter quand les Burundais se réunissent… La session prochaine est une suite logique de ce qui se passe dans le dialogue interburundais à l’intérieur du pays », a déclaré Willy Nyamitwe, porte-parole du président.
 
Les Burundais de la diaspora devront aussi être consultés comme le gouvernement a toujours voulu un dialogue avec ses citoyens de l’intérieur et de l’extérieur, a ajouté M. Nyamitwe qui a précisé que  « Les questions de sécurité et de développement, qui préoccupent particulièrement les autorités burundaises, seront à l’agenda ».
 
Mais cette reprise du dialogue pourrait se faire avec la participation du Cnared, la plus grande coalition d’opposition qui affirme qu’elle n’a pas été invitée à la table des négociations. « Nous avons appris qu’elle (la médiation tanzanienne NDLR) a invité, en même temps que le gouvernement, quelques partis du Cnared et non le Cnared en tant que tel » a expliqué son porte-parole M. Pancacre Cimpaye.
 
« Tous les partis du Cnared, à l’exception d’un seul, ont déjà écrit au facilitateur pour lui annoncer qu’ils n’iront pas à Arusha dans ces conditions », a-t-il martelé.
 
Selon M Cimpaye, la médiation tanzanienne avait annoncé qu’elle envisageait d’organiser, dans un premier temps, des séances séparées en invitant d’abord le gouvernement et sa mouvance, le 21 mai, ensuite l’opposition et enfin la société civile avant d’organiser une plénière avec toutes les parties.
 
Ni les pressions, ni les sanctions de la communauté internationale n’ont  réussi à convaincre  le pouvoir burundais de s’asseoir à la même table que la coalition de l’opposition, qu’il qualifie de « terroriste » et accuse d’être liée à une tentative de coup d’Etat, en mai 2015, et aux violences actuelles.
 
Le Burundi, rappelle-t-on, est plongé dans une grave crise émaillée de violences qui ont déjà fait plus de 500 morts, depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé, en avril 2015, sa candidature pour un troisième mandat, avant d’être réélu en juillet.

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